Que l’on soit consommateur occasionnel ou amateur averti, nous avons tous été sensibilisés au moins une fois à la notion de terroir. Mais concrètement, de quoi parle t-on lorsqu’on évoque ce fameux goût du terroir ? Comment expliquer aux consommateurs que l’identité de chaque parcelle a un impact dans l’expression aromatique des vins ?
Les scandales à répétition dans l’industrie agro-alimentaire, l’émergence d’application de traçage des produits (ex. : Yuca), le réchauffement climatique, les politiques environnementales, les circuits courts, le bien-être animal… Les raisons sont nombreuses pour qu’un consommateur souhaite en savoir plus sur ce qu’il achète et déguste. Le secteur du vin ne fait pas exception. Désormais, les notions de traçabilité et d’origine sont au cœur du processus d’achat des néo-consommateurs. Ces derniers ont besoin de s’assurer que leurs choix sont bons. Pour eux ET pour la planète.
Un phénomène qui se répercute en Champagne dans la façon de travailler et de communiquer de tous les acteurs de la filière. Vignerons, coopératives et Maisons de négoce ont enclenché un travail en profondeur pour mieux comprendre et retranscrire ce qui se passe sous nos pieds. Des recherches qui leur ont permis de se réinventer en proposant des champagnes de caractère. L’émergence de cuvées « parcellaire + mono-cépage + millésimé » côtoient désormais le classique « brut sans année ». Un choix audacieux quand on se remémore la méthode champenoise. Un assemblage de cépages et d’années. Face à la montée en puissance de la notion de terroir, certains domaines souhaitent mettre en place des actions concrètes. À l’image d’Hélène et Benoît, récoltants-manipulants localisés à Montgenost, sur les coteaux Sud du Sézannais.
Le Champagne Benoît Cocteaux souhaitait être accompagné dans l’analyse, la compréhension et la retranscription de son terroir. Pour répondre à sa demande, nous avons proposé la réalisation de fosses pédologiques afin de cartographier et dresser l’identité terroir des parcelles du domaine.