Pourquoi les marques ne doivent pas investir dans une boutique en ligne

Pourquoi les marque ne doivent pas investir dans une boutique en ligne - Agence Discovery

Depuis plusieurs années, le commerce en ligne est décrit dans les JT et par tous les acteurs du secteur, comme le nouvel eldorado. Une partie des consultants et des agences web vous martèlent qu’il « vous faut une boutique en ligne ! ». Vraiment ?! Mais savez-vous réellement ce qu’est une boutique en ligne ? Comment elle fonctionne ? Avez-vous l’envie et le besoin d’avoir la main sur le back-office ? Savez-vous le type de CMS est le plus adapté à vos besoins ? Par qui elle sera utilisée ? Comment et combien il vous faudra de budget pour l’animer ?

Ce n’est pas parce qu’une boutique est en ligne, que son fonctionnement est pour autant gratuit. C’est même tout l’inverse. Ouvrir et gérer une boutique en ligne demande du temps. Le vôtre et ceux des prestataires avec lesquels vous allez travailler pour l’animer. Vous connaissez l’expression : « Le temps, c’est de l’argent ».

Dans cet article, je reviens sur les raisons de ne pas investir dans une boutique en ligne pour votre marque. Et si vous n’êtes toujours pas convaincu avant la fin de cet article, c’est que vous êtes prêt pour faire le grand saut dans l’e-commerce !

Bonne lecture.

6 BONNES RAISONS DE NE PAS INVESTIR DANS UNE BOUTIQUE EN LIGNE

INSCRIVEZ-VOUS À LA NEWSLETTER POUR RECEVOIR CHAQUE MOIS TOUS LES ARTICLES, OUTILS ET TECHNIQUES POUR DÉVELOPPER VOTRE MARQUE

N°1 - LE COMMERCE EN LIGNE : LA VERSION MODERNE DU MYTHE DE DAVID ET GOLIATH.

Je vous vois venir. Vous allez me dire que David gagne à la fin de l’histoire ? C’est vrai. Mais rappelez-vous qu’il s’agit d’un mythe. Dans le cas qui nous concerne, David, c’est vous. Goliath, ce sont toutes les grandes plateformes du commerce en ligne : Amazone, Rakuten, Cdiscount… Pour ne citer que les plus connus. À part quelques élus (très, très) bien préparés, vous arriverez toujours loin derrière ces acteurs du commerce en ligne. En page « 10 » de la recherche Google de votre prospect. Celle où personne ne va jamais. Entre-temps, il aura été happé par les premiers résultats de Google.

Selon une étude Rand Fishkin de juin 2019, 49 % des requêtes Google sur ordinateur s’arrêtent à la première page de résultat (ce taux passe à 61 % sur mobile). La moitié des internautes, et vous en faites partie, ne dépassent jamais la première page. À quand remonte la dernière fois où vous avez cliqué sur « Page 2 » en bas d’une page Google ? Et les 50 % restants : ils ne cliquent sur aucun résultat et préfèrent lancer une nouvelle recherche. Si vous êtes relégués en bas de la page, voire pire, sur les suivantes, vous ne serez jamais vu. Vous n’existez même pas.

Vous trouvez cela injuste ? Vous avez peut-être raison. Mais si vous êtes prêt à entrer dans l’arène et à lancer les hostilités, une boutique en ligne dispose d’un avantage indéniable. C’est un lieu de vente ouvert 7j/7, 24h/24, qui ne connaît aucune frontière physique et qui peut rayonner à l’international. Vous êtes en déplacement ? Elle vend. Vous dormez ? Elle vend. Vous êtes cloué au lit avec un gros rhume ? Elle vend. Vous êtes sur un projet important et vous manquez de temps pour démarcher ? Là encore, elle vend à votre place.

Peu importe la raison qui vous accapare, votre boutique en ligne peut vendre vos produits à votre place. Partout dans le monde. Peu importe l’heure du jour ou de la nuit. Bien pensé en amont, il s’agit de votre meilleur allié pour développer votre business.

Mais si cela était aussi facile, tout le monde le ferait. Avant de faire une recherche sur Google pour trouver votre prestataire afin de créer votre boutique en ligne, il est important de vous poser plusieurs questions :

  • Puis-je vendre mes produits en ligne ? Cela peut paraître bête, mais certains produits, pour des raisons alimentaires, de normes, de sécurités ou de douanes, peuvent être contraignants à vendre en ligne. Renseignez-vous auprès de votre fédération, des douanes et fraudes si vous avez un doute sur la législation de votre pays ou ceux où vous voulez expédier (ex. Le Canada, et son monopole d’Etat pour la vente d’alcool, vous oblige à être référencé avant de vendre ne serait-ce qu’une seule bouteille).
  • Quels sont vos produits disponibles à la vente en ligne ? Rien ne vous oblige à vendre tous vos produits en ligne. Une partie de votre gamme ou des déclinaisons de packaging peuvent être exclues de la boutique. L’exemple avec le vin et les flaconnages des bouteilles, demi-bouteilles, magnums, qui seront plus ou moins pratiques à expédier.

  • À qui s’adresse ma boutique en ligne ? Si vous avez répondu « Tout le monde », je suis au regret de vous dire que vous n’avez aucun intérêt à investir dans ce formidable outil. À vouloir satisfaire tout le monde, vous n’attirerez personne. Il est primordial de définir vos cibles, ce qu’elles attendent en matière de produits, de consommation, où elles naviguent sur le web… Dans le cas contraire, vous partez avec un énorme handicap.
  • Quel est mon budget de création ? Le nerf de la guerre : le budget. Tous les prix existent pour une boutique en ligne. De la e-boutique à 500 € HT à la machine de haute technologie à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et comme souvent, le prix est en adéquation avec la qualité de la prestation et du produit. Si l’on tentait de vous vendre une voiture neuve d’une grande marque au ras des pâquerettes, quelle serait votre première réaction ? Vous sentez l’arnaque ?! À aucun moment, je n’incite à choisir la moins chère ou la plus chère. Mais sachez faire la différence entre une bonne affaire et une mauvaise prestation qui vous obligera à investir deux fois.

Maintenant que vous avez répondu à ces premières questions, avez-vous toujours l’utilité d’une boutique en ligne ? Passons à la seconde raison de ne pas en avoir.

N°2 - UNE BOUTIQUE EN LIGNE DEMANDE DES INVESTISSEMENTS TOUTE L’ANNÉE

Comme vous pouvez vous en douter, votre nouvel outil va nécessiter du temps et un investissement annuel minimum pour qu’il puisse fonctionner correctement.

  • Fonctionnement et mises à jour : il vous faudra déjà payer l’hébergement annuel de votre fournisseur/hébergeur. Selon la fréquentation, c’est-à-dire le nombre de visiteurs uniques par jour, vous devez disposer d’un forfait adapté. Ensuite, des mises à jour de sécurité sont nécessaires chaque mois. Là encore, un forfait auprès de votre prestataire est primordial. Mise à jour, achat de plugins, sauvegarde hebdomadaire ou mensuelle…
  • Comme pour votre voiture, votre boutique en ligne doit être entretenue régulièrement. Cela vous évite des attaques de personnes malveillantes (rien de pire que de se faire pirater sa boutique lors des ventes de fin d’année. Vous finissez par découvrir qu’une rançon est la seule issue à votre problème. Plutôt désagréable…) et l’obsolescence technologique (Google met à jour de nombreux critères techniques. Si vous êtes en dehors des clous, votre boutique peut être considérée comme douteuse et plus personne n’y a accès. C’est Google qui décide).
  • Contrat de vente à distance : la sécurité, la sécurité et encore la sécurité. Pour que les internautes et clients soient rassurés d’acheter sur votre boutique en ligne, vous devez montrer patte blanche. À commencer par un système de paiement fiable et sécurisé. Les fraudes et arnaques sont tellement nombreuses aujourd’hui qu’il est impensable de négliger cet aspect. Les banques traditionnelles proposent des contrats de vente à distance sécurisés. Les garanties sont nombreuses et moyennant un abonnement mensuel, vous rassurez votre clientèle et lui prouvez qu’elle peut faire ses achats chez vous, en toute sécurité. D’autres opérateurs existent (Paypal pour ne pas le citer). Il suffit de faire quelques recherches pour les trouver.
  • Lancement et animation : vous avez assuré la base. Il va falloir maintenant passer à la seconde étape. Actions commerciales, publicité en ligne, réseaux sociaux, mailing, e-mailling… Quelques exemples parmi tant d’autres. Mais ce n’est pas parce que vous avez créé une boutique en ligne que le monde entier est censé être au courant. Souvent, votre propre clientèle n’a pas retenu l’information. Vous aviez pourtant fait un courrier pour l’informer ? Nous sommes sollicités chaque jour par des dizaines de messages publicitaires. Le vôtre est sûrement passé à la trappe. Il va falloir répéter les messages, informer et éduquer votre clientèle actuelle. Et cela prend du temps.

Vous l’aurez compris, une boutique en ligne n’a d’intérêt que si des clients commandent. Il faut donc informer et donner envie aux gens de venir faire des achats. Passons à la troisième raison pour une marque de ne pas avoir une boutique en ligne.

N°3 - VOTRE CLIENTÈLE EN POINT DE VENTE PHYSIQUE EST (SOUVENT) DIFFÉRENTE DE CELLE DE VOTRE BOUTIQUE EN LIGNE

Les différences entre clientèle physique et en ligne - Agence Discovery
Votre clientèle est mutliple et vous devez vous adapter - Agence Discovery - ©ldaily Nouri

Des catégories et des pratiques différentes

Les marques prennent parfois des raccourcis dans leur stratégie. Elles pensent qu’en créant une plateforme de vente en ligne, tous leurs clients vont se focaliser sur ce nouvel outil. L’arrivée d’Internet a bousculé nos habitudes de consommation, mais nous faisons encore beaucoup d’achats en magasin. Personnellement, je fais partie de cette génération à l’aise avec les nouveaux usages. Mais quand est-il de la génération précédente ? Celle qui a passé la majeure partie de sa vie à acheter en magasin ? Cette génération qui a besoin de toucher le produit, de le tester, d’échanger avec un vendeur ? (oui, je l’avoue. J’ai aussi une préférence pour le point de vente physique).

Pour cette partie de la clientèle, il est très difficile de basculer sur de nouveaux usages. Vous pouvez toujours tenter d’expliquer tous les avantages qu’ils ont de l’utiliser… C’est comme demander à un accro au chocolat d’arrêter d’en manger. Tous vos arguments sur la santé ne servent à rien si la démarche est tout sauf personnelle. Il vous faudra peut-être conquérir une nouvelle clientèle pour ce canal de vente. Et l’investissement entre un client acquis et un nouveau, demande un investissement beaucoup plus important.

Se mettre à la place de son client

Il existe donc des clients différents selon les usages. C’est un point essentiel à prendre en compte dans votre stratégie marketing. Vous devez adapter les messages avec vos cibles lors des moments de communication. Adapter les messages, mais également l’ergonomie de votre boutique en ligne. C’est un autre point crucial de votre stratégie : l’UX et l’UI (User Expérience et User Interface).

  • L’expérience utilisateur : il s’agit de réfléchir à des solutions efficaces qui répondent aux problèmes et aux attentes de votre clientèle. Ce travail réalisé en amont permet de concevoir une plateforme centrée sur l’utilisateur. Fonctionnalités, contenus, satisfaction client…
  • L’interface utilisateur : il est question de l’organisation des éléments textuels et graphiques pour proposer une expérience agréable à votre utilisateur. En somme, lui donner envie d’acheter vos produits.

INSCRIVEZ-VOUS À LA NEWSLETTER POUR RECEVOIR CHAQUE MOIS TOUS LES ARTICLES, OUTILS ET TECHNIQUES POUR DÉVELOPPER VOTRE MARQUE

Pour résumer, vous devez faciliter la vie de votre client. Votre boutique en ligne doit :

  • Être facile à trouver lors d’une recherche Google sans se retrouver en page 4
  • Être accessible, sous-entendu « responsive ». C’est-à-dire qu’elle doit s’adapter aussi bien à l’écran de votre ordinateur que de votre smartphone. Aucun problème ? Pourtant, l’affichage des textes et des visuels doit être complètement repensé entre les deux sources.
  • Facile d’utilisation. Plus vous rendez la tâche difficile à votre client, moins il achète. Pensez au leader du domaine, Amazone. En trois clics, vous avez acheté.
  • Être crédible et en adéquation avec votre secteur et votre identité de marque. Si votre e-boutique inspire peu la confiance, c’est une vente de perdue à coup sûr.
  • Être efficace pour que l’internaute ait rapidement accès à l’information. Frais de transport, frais annexe, code promo, prix spéciaux, opérations en cours… Tout doit être pensé simplement. Et qui dit simple, dit compliqué. Vous me suivez ?

En résumé, vous devez vous adapter à votre cible. Une personne de 70 ans est moins à l’aise que celle de 25 ans. Ces deux tranches d’âge ne disposent pas du même budget pour des achats de première nécessité ou de loisir. Encore envie de lancer ou développer votre boutique en ligne ? Passons à la quatrième raison de ne pas investir dans une boutique en ligne.

N°4 - UNE BOUTIQUE EN LIGNE DOIT ÊTRE VIVANTE ET ANIMÉE

Le temps et le budget vont de pair dans la réussite de votre boutique en ligne. Combien de temps allez-vous pouvoir consacrer par mois/an à votre nouvel outil de vente ? Et in fine, combien de budget ?

La régularité est un élément-clé dans votre réussite. Et pour être régulier, vous devez avoir une stratégie pour l’année. Sans quoi, vous allez jeter une bouteille à la mer à chaque opération, espérant que d’hypothétiques clients affluent sur votre plateforme pour acheter vos produits.

Pour vous assurer d’aller dans la bonne direction, il vous faut une stratégie digitale de vente en ligne. Celle-ci doit se présenter de la façon suivante :

  • Définir vos objectifs : je continuerai de la répéter encore et encore, mais sans objectif précis, impossible de mettre en place la bonne stratégie. La première question à se poser est « Combien de C.A voulez-vous réaliser ? ». Au-delà de la notoriété et de la visibilité que peut vous apporter une boutique en ligne, la vraie finalité est de vendre ! Si vous bloquez sur le montant global de chiffre d’affaires, combien de produits souhaitez-vous vendre ?
  • Définir vos cibles : une boutique en ligne s’adresse à un ou plusieurs publics, mais pas à tous les publics. Il s’agit de construire vos personas, des personnages imaginaires qui vont représenter un groupe ou un segment de vos cibles. Vous devez mettre un maximum d’éléments en place pour les cerner le plus possible (tranches d’âge, zones géographiques, hobbies, centres d’intérêt…). Vous manquez de réponses ? C’est normal. C’est pour cela que personne ne souhaite le faire.
  • Définir votre stratégie : en ayant construit les deux rubriques précédentes, vous disposez du minimum d’informations pour construire votre stratégie marketing et digitale. Quelles sont les actions que vous allez mettre en place en fonction de vos produits ? Oui, vous avez bien lu. Il va falloir travailler une stratégie globale ET par produit. Car si vous savez combien de chiffres d’affaires vous souhaitez faire, il vous faut maintenant définir avec quels produits. Votre stratégie doit s’appuyer sur tous les outils à votre disposition (courrier, e-mailing, sms, appel, publicité papier et digitale…).
  • Mettre en place votre stratégie : vous allez maintenant devoir produire tous les outils nécessaires à la promotion de vos produits et de votre boutique en ligne. Quel rythme allez-vous donner ? Quelles sont les meilleures périodes pour communiquer sur tel produit ? Une période est-elle plus propice qu’une autre ? En planifiant et en mettant en pratique votre stratégie dans le temps, vous éliminez un maximum de mauvaises surprises. Mais par-dessus tout, vous gagnez un temps énorme. Plus vous serez dans la réaction des événements, pires seront les conséquences. Mais si vous prenez le temps de réfléchir à votre façon de faire, alors vous aurez un temps d’avance.
  • Estimez votre retour sur investissement : pour terminer, vous devrez vérifier que vos actions fonctionnent bien. Si elles ont rapporté le C.A que vous attendez. Il s’agit de votre R.O.I – Return On Investment. En prenant le temps d’analyser ces éléments, vous allez vérifier les campagnes qui fonctionnent et celles qui fonctionnent moins bien. Vous pourrez optimiser et rééditer certains, tandis que les autres seront ajustées, voire supprimées.

Cette stratégie globale va vous permettre d’animer et de rendre vivante votre boutique en ligne toute l’année. Comment ? En créant des moments de communication avec votre clientèle et vos prospects. Ces moments doivent répondre à des campagnes précises, en lien avec votre identité de marque. Les mots, les visuels et le ton… Tout doit être cohérent pour que votre client vous identifie bien et comprenne vos messages.

Rappelez -vous le mythe de David et Goliath. Aujourd’hui, personne ne vous connaît ou du moins, personne ne connaît l’existence de votre boutique en ligne. Et la concurrence est de plus en plus forte. En 2020, la Fevad recensait 200 000 plateformes de vente en ligne en France pour un chiffre d’affaires de près de 100 milliards d’euros. Quand on vous dit que la concurrence est forte… Comment se démarquer en plus de votre identité de marque ? En investissant dans la publicité en ligne. La cinquième raison de ne pas investir dans une boutique en ligne.

N°5 - UNE BOUTIQUE EN LIGNE NÉCESSITE DES INVESTISSEMENTS PUBLICITAIRES

Aucune entreprise ambitieuse ne peut échapper aux achats de publicités en ligne. Une nouvelle fois, j’aimerais croire en l’histoire de David et Goliath. Que par magie, votre boutique en ligne connaisse une visibilité extraordinaire auprès de la population, vous permettant de faire un maximum de ventes. Et même si cela arrivait, l’effet ne serait que temporaire. Comme tout le monde, vous finirez par sortir de l’esprit de vos clients. D’après vous, pourquoi Renault, Citroën, Audi et BMW investissent des millions d’euros chaque année en publicité, spot tv, radio, display… pour la même raison que vous. Pour exister. Sans cela, votre durée de vie dans l’esprit du consommateur est très limitée.

Pour faire des investissements publicitaires web intelligemment, la plupart des acteurs travaillent leur stratégie de display marketing. C’est-à-dire ? Il s’agit des achats publicitaires sur les sites web, les applications et les réseaux sociaux. Ils se présentent sous forme de vidéos, textes, images, bannières… D’un côté, vous trouvez le display « traditionnel » et de l’autre côté, le SMA ou Social Advertising Media dédié aux médias sociaux tels que Facebook, Instagram, Pinterest…

Pour être le plus efficace possible, les campagnes « display » (« affichage » en français) doivent obligatoirement répondre à des objectifs et à des cibles définis en amont. Dans le cas contraire, vous jetez littéralement l’argent par les fenêtres.

Sans rentrer dans des termes trop techniques, voici les grandes étapes d’une campagne display :

  • Ecriture d’une stratégie marketing (objectifs et cibles)
  • Mise en place d’une stratégie de communication
  • Création d’éléments graphiques (vos publicités) et élaboration d’un plan média (les achats sur les sites Web, applications et réseaux sociaux)
  • Diffusion de la campagne (combien de temps ?)
  • Retour sur investissement avec une évaluation et un contrôle des insertions publicitaires (en résumé, est-ce que cela a fonctionné ?)
Définir une stratégie de vente en ligne est essentielle - Agence Discovery
Définir une stratégie de vente en ligne est essentielle - Agence Discovery - ©Myriam Jssier

Mais revenons à la publicité en ligne traditionnelle. L’un des acteurs incontournables pour ce genre de prestation n’est autre que Google. Que cela plaise ou non, 92 % des recherches sur le net sont faites sur Google. Et la firme « Alphabet » a su dénicher une opportunité dans cette hégémonie. Afficher de la publicité lorsqu’un internaute fait une recherche. Après plusieurs années, elle détient la quasi-totalité du marché.

Pour mettre en place une campagne, vous devez passer par Google Ads, la plateforme dédiée de Google. Vous allez pouvoir acheter des liens sponsorisés en faisant appel au SEA (Search Engine Advertising). Il s’agit des premiers liens mis en avant lorsque vous faites une recherche sur le moteur de recherche. En quoi les liens sponsorisés pour votre boutique en ligne vous sont utiles ?

INSCRIVEZ-VOUS À LA NEWSLETTER POUR RECEVOIR CHAQUE MOIS TOUS LES ARTICLES, OUTILS ET TECHNIQUES POUR DÉVELOPPER VOTRE MARQUE

Ils vous permettent de :

  • Faire apparaître votre plateforme de vente en ligne dans les premiers résultats de recherche lors de requêtes précises. Si vous vendez du vin, peu de chances de vous voir apparaître lors d’une recherche pour un fleuriste.
  • Générer un certain volume de trafic, c’est-à-dire de visites sur votre boutique en ligne. Encore faut-il avoir les bons mots-clés sur votre site et réfléchir à la construction de votre publicité.

Mais Google n’est plus le seul acteur sur ce créneau. Avec l’arrivée des médias sociaux en 2004 (date de création de Facebook), la publicité en ligne a fait un bon extraordinaire. Instagram, Facebook et Linkedin offrent désormais les mêmes services. À l’inverse de Google, ces « nouveaux » acteurs permettent de développer des interactions sociales et des conversations entre individus et marques. Les relations sur plus directes et personnalisées qu’un simple lien sponsorisé lors d’une recherche. Tout est plus réactif, mobile, proche et accessible avec les médias sociaux.

Bien que le service soit légèrement différent, la stratégie est la même que pour Google. Vos investissements en SMA doivent répondre à une stratégie et à une cible. La personne sur Instagram est différente de celle sur Facbook, qui est différente de celle sur Linkedin. Toutes les actions doivent répondre à une stratégie définie en amont.

Prenons l’exemple où vous lancez un nouveau produit sur votre boutique en ligne. Au fait des nouvelles tendances, vous décidez d’acheter une publicité sponsorisée sur Instagram. Après avoir créé votre visuel, définit les critères (zone géographique, tranches d’âge, centres d’intérêt…), le temps de diffusion et le budget alloué, vous pensez obtenir un bon retour sur investissement. Sauf que peu de choses se passent.

Votre communauté réagit bien, mais pour le commun des mortels, vous n’êtes qu’une publicité parmi tant d’autres. 

Pour être pertinente, vous avez besoin de définir le bon message. Quel problème êtes-vous en train de résoudre pour votre client/prospect qui lui donnerait envie de cliquer sur votre publicité ? L’autre point important : être régulier dans le temps. Ce n’est pas en voyant une fois votre publicité que vous allez convaincre un prospect. Au-delà du message, la régularité est la clé dans ce genre de campagne.

Pour terminer, aucune campagne ne doit s’arrêter à la simple diffusion d’espaces publicitaires. Il faut évaluer la pertinence de votre opération. Combien de ventes ? De clics ? De nouveaux abonnés ? De visites sur votre boutique en ligne ? L’âge des personnes touchées ? Dans quelles zones ? Quelques exemples d’indicateurs à scruter pour s’assurer de l’efficacité de votre investissement. En effet, les données, ou big data, sont cruciales dans la poursuite de votre projets. Elles vous permettent de savoir si vous faites fausse route ou si au contraire, vous avez tapé dans le mille.

N°6 - LE BIG DATA, LE CŒUR DE VOTRE BOUTIQUE EN LIGNE

Si vous avez validé toutes les étapes précédentes, il vous reste la plus fastidieuse : le data ou l’analyse des données de votre boutique en ligne. À moins de disposer de ressources en interne (et encore), il va falloir mettre les mains dans le cambouis.

Bâtir une base de données solide pour animer votre boutique en ligne

À quoi bon construire une boutique en ligne si personne n’est au courant de son existence. Pour vous assurer de faire carton plein, il vous faut préparer son lancement en récoltant un minimum de données sur vos clients : e-mails, adresse postale, âge légal. Voilà les pré-requis. Qu’il s’agisse de votre clientèle acquise ou des nouveaux clients, vous devez récupérer ces informations.

« Oui, mais personnellement, je n’aime pas donner ces infos. Je me vois mal les demander à mes client.e.s. En plus, si c’est pour être spammé ». Vous avez raison. Les grands acteurs du commerce et e-commerce utilisent allègrement nos données. Certains en abusent. Il s’agit bien souvent d’une politique de vente un peu trop soutenue de leur part en ne faisant que des offres promotionnelles.

Pour vous rassurer, vous n’aurez jamais assez de produits ou d’offres promotionnelles pour maintenir un niveau à l’image de ces acteurs. En restant cantonnés à ce genre d’opérations, les « grands » se donnent une mauvaise image.

Mais il existe une technique simple pour pallier à d’éventuels critiques de ce genre. Il suffit de prévenir du nombre d’instants de communication que va recevoir votre client. Une fois par mois, une fois tous les deux mois… Cette fois, c’est vous qui allez décider de la fréquence de vos prises de parole. Il existe toutefois une autre solution pour garder un rythme soutenu, sans pour autant être rejeté par votre clientèle.



La solution : arrêter de vendre. Oui, vous avez bien lu. Si vous ne faites que vendre en continu un produit que votre clientèle connaît déjà, vous allez vite les lasser. Vous n’allez pas leur raconter grand-chose de nouveau qu’ils ne savent déjà. Il va falloir leur « offrir » autre chose. C’est LA plus grande difficulté des marques. Réussir à proposer une valeur ajoutée autre que celle de leurs produits. C’est à ce moment précis que votre plateforme de marque et le storytelling font leur entrée. En ayant une image forte et affirmée, vous disposez d’un ton et d’un angle de communication unique. C’est votre force. Votre marqueur identitaire face à vos confrères.

Il faut alors mettre en place votre storytelling dans des campagnes de communication et de marketing. Vous allez pouvoir jouer avec les codes, raconter des histoires sur certains de vos produits, revenir sur la genèse de votre marque… Les possibilités sont nombreuses. Encore faut-il être passé par la case « Branding ». Le fameux pourquoi de votre marque que j’évoque dans cet article. Si vous pouvez aller au-delà du simple « Mes produits sont faits de façon artisanale comme le faisaient mes parents et les parents de mes parents avant moi. En plus, je travaille de façon respectueuse toutes mes matières premières et… ». Heureusement (ou pas), vos confrères font la même chose. Et face à ce genre d’arguments, le client finit par opérer un choix binaire : « Vous le vendez à quel prix ? ». Fin de la partie.

Vous devez donner envie à vos clients de vous suivre et de recevoir vos informations. Sans quoi, cela revient à les spammer. Offrir de la valeur doit être votre priorité. C’est grâce à cela que vous inciterez vos clients à revenir régulièrement sur votre boutique en ligne. C’est à ce moment que la deuxième partie du Big Data fait son entrée.

Analyser les données de votre boutique en ligne

Nombre de visiteurs uniques, nombre de paniers, pages les plus vues, pages les moins vues… la liste des données à analyser peut être grande. Mais cela peut vite devenir une plaie si on ne sait pas ce que l’on cherche.

Votre meilleur allié (ou pire ennemi), est Google Analytics. Encore un outil de Google pour vous aider à être toujours plus performant. Encore faut-il que cet outil soit installé sur votre plateforme de vente en ligne.

Pour faire simple, Google Analytics est l’outil statistique de référence. Créé en 2005, il est entièrement gratuit et est utilisé par les 3/4 du marché international. Pas d’excuse. Mais à quoi ça sert concrètement ? Google Analytics vous aide à mieux comprendre comment les internautes :

– arrivent sur votre boutique en ligne
– où ils vont, les pages qu’ils consultent
– le temps qu’ils passent sur la boutique, par page, par produit
– interagisse en temps réel ou sur une période donnée
– … et bien d’autres possibilités

Combiné à vos objectifs marketing et digitaux, c’est un outil extrêmement précieux. Il va également vous fournir :

  • Un suivi de votre trafic
    Des rapports personnalisés sur votre boutique
  • Des rapports personnalisés sur vos investissements publicitaires en détaillant l’origine de votre trafic
  • Et les fameux indicateurs de performance-clés, plus communément appelés KPI (Key Performance Indicators)

Les possibilités sont extrêmement nombreuses, au risque de perdre des heures de vie à regarder des statistiques sans rien tirer de bon. C’est pour cette raison qu’il vous faut une bonne raison de consulter ces statistiques. Et nous revenons à vos objectifs. Vous voulez augmenter votre chiffre d’affaires ? Vous voulez savoir si c’est grâce à votre boutique en ligne ? Google Analytics a la réponse. Vous cherchez à augmenter le nombre de visiteurs sur votre boutique en ligne en faisant de la publicité sur les réseaux sociaux ? Cette stratégie a-t-elle fonctionné ? Google Analytics a la réponse.

Vous devez être précis dans ce que vous cherchez, sinon cela revient à chercher une aiguille dans une botte de foin, sans savoir s’il y a bien une aiguille quelque part.

INSCRIVEZ-VOUS À LA NEWSLETTER POUR RECEVOIR CHAQUE MOIS TOUS LES ARTICLES, OUTILS ET TECHNIQUES POUR DÉVELOPPER VOTRE MARQUE

EN CONCLUSION

Maintenant que vous avez terminé l’article, j’espère vous avoir convaincu de ne pas investir dans une boutique en ligne. Si c’est le cas, ma seule et unique recommandation sera la suivante : investissez votre temps et votre argent dans des actions de marketing direct. Envoyez des mailings à votre clientèle, appelez là pour prendre des nouvelles, faites des actions commerciales, déplacez vous pour aller à les rencontrer (quand l’actualité le permet…). Mais continuez d’investir et d’être actif.

Dans le cas contraire : si après avoir lu tous les arguments, vous vous sentez prêt à faire tout cela… alors vous allez avancer à pas de géant par rapport aux autres ! Si vous prenez la décision d’ouvrir et de développer une boutique en ligne, vous devez le faire bien. Trop de personnes sont déçues de leur investissement, pensant à tort qu’il suffit de mettre en place quelques pages sur le site et le tour est joué. Mais si vous passez par toutes ces étapes, vous avez de grandes chances de réussir là où les autres ont échoué.

Si cet article vous a plu, ou si vous avez des retours d’expérience, laissez-moi un commentaire sur la page Facebook ou mon compte Linkedin. Ça sera un plaisir d’échanger avec vous sur le sujet.

Prêt à créer et développer votre boutique en ligne ? Envie de faire les choses bien ?

Geoffrey

Geoffrey

Curieux de nature, je me définis comme un slasheur : entrepreneur/brand Manager/coach professionnel. Chaque mois, retrouvez mes articles sur la création de marque et le coaching.